La voix : plusieurs facteurs solidaires

Notre corps est notre instrument, chanter c'est utiliser son corps mais pas uniquement.
Travailler sa voix n'est bon que si on tient compte de tous les paramêtres inhérents à un bon placement. Si vous ne respectez pas cela, non seulement, vous ne verrez aucun progrès malgré un entrainement assidu, et le plus grave, c'est que la santé de vos cordes vocales en sera grandement altérée.

Le geste vocal pour être efficace se doit d'être global.

Voici ce qu'il faut prendre en compte lorsqu'on veut chanter correctement :

- la posture ou la manière de se tenir, de se placer pendant que l'on chante ou que l'on parle.
En cours de chant, il faut prendre conscience de notre position qu'elle soit debout assise et/ou couchée (et oui on peut chanter couché !) le but étant de trouver la position adequate voire idéale pour une emission de son sans pression et c'est ce que nous rechercherons tout au long des cours.

- la détente musculaire : lorsque l'on chante ou que l'on parle il existe un ajustement musculaire constant pour gérer la respiration, la position du larynx ou encore la position des résonateurs... Tout ceci est bien naturel. Mais il est important de rechercher le confort corporel, de n'utiliser en force que les muscles strictement nécessaires. nous tenterons de prendre conscience de tous les muscles qui se contractent lorsque vous utilisez votre voix afin de ne pas l'appliquer. Sauf dans certains cas, où il est parfois nécessaire d'impliquer tout le corps pour certaines techniques vocales telles que le belting* ou la saturation, nous verrons cela ensemble de façon détaillée.

- la respiration : un travail constant sera effectué, car pour le chant et la tenue de la note nécessitent une gestion maitrisée de l'inspiration et de l'expiration. Des exercices contrôlés seront présentés de façon ludique.

- le larynx : sa position et son mode vibratoire. Le larynx et mobile dans le cou et son placement peut être haut ou bas, basculé vers l'avant, vers l'arrière. Sa position influence directement la qualité de la voix parlée ou chantée. Il est donc non négligeable d'y consacrer un certain temps en cours de chant ou de technique vocale. Même si le larynx en position basse est bon pour une emission sans force, il est evident que pour le belting il sera en position haute... D'autre part les cordes vocales ont quatre modes vibratoires que l'on appelle aussi des mécanismes laryngés. Savoir de quelle manière vibrent les cordes vocales et comment faire pour utiliser tel ou tel type de mécanismes est primordiale pour comprendre comment protéger son instrument.

- les résonateurs : ce sont eux qui donnent le timbre de la voix, propre à chacun. Leur position influence directement (par l'intermédiaire de la pression sus-gothique) la vibration des cordes vocales. Ce sont toutes les cavités au-dessus des cordes vocales où l'air peut circuler. C'est par l'intermédiaire de la langue, de la position des lèvres, de l'ouverture de la mâchoire ou encore du positionnement du voile du palais que l'on peut les façonner.

Un geste vocal efficace est donc un ajustement de tous ces paramètres. Même si tout n'est pas "contrôlable" au moment de la phonation, une prise de conscience corporelle, un travail sur chaque partie et sur l'homogénité d'utilisation de ces paramêtres est nécessaire pour que lorsque que l'on chante ou que l'on parle de manière soutenue le geste vocal soit global, libre et spontané.

C'est ça la technique vocale !

*Belting : Le belting est une technique indispensable pour le chant moderne : Soul, Gospel, Rock, Broadway - peu de genres modernes peuvent se réaliser de façon convaincante sans belt. 

Le belting est donc une technique vocale qui consiste entre autre à une augmentation de l'ambitus vocal en mécanisme 1. Un timbre particulier lui est associé, celui-ci est décrit comme dur, brillant ou puissant, il se rapproche de la voix parlée projetée ou encore d'un cri maîtrisé mais nous le verrons plus en détails prochainement. 

D'ici quelque temps, je mettrais à votre disposition, quelques vidéos présentant les bases nécessaires à l'apprentissage du chant et les choses à ne pas faire afin que vous reperiez rapidement ce qui ne va pas dans votre façon de chanter.

Viendrons ensuite, les "bons gestes" et toute une série d'habitudes à prendre pour rester dans la vibe adéquate du geste vocal.

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 J'ai découvert le chant à l'âge de 12 ans que j'ai, ensuite, pratiqué ardemment devant ma glace avec pour unique conviction qu'un jour je serais CHANTEUSE.

Mon Bac et trois années d'études en communication, je décide de ne me consacrer qu'à ma passion en rencontrant Tonton David et Daddy Nuttea, en 1992, deux personnalités du Raggamuffin français avec lesquels je répèterai régulièrement durant 2 ans.

En parrallèle, je suis formée au chant lyrique durant 2 ans au Conservatoire d'Aulnay sous Bois.

Je participe à diverses auditions qui vont m'offrir l'opportunité de travailler avec des groupes et personnalités artistiques tels que Yannick Noah, Mad In Paris, Tim Single, KReen, Jocelyn Beroard, Stomy Bugsy, Driver, Alliance Ethnik, Keep Cool, Michel Fugain, Pauline Esther, Princess Érika, Jingles audio pour la radio NRJ avec Me Maria SARTOVA, La Nouvelle Star avec Me Jasmine ROY...

Aujourd'hui, je forme aux techniques vocales dans le domaine des Musiques actuelles

 La petite histoire...

Le chant, pour moi, a un jour perdu de son intérêt quand j'ai eu le sentiment de n'être devenue qu'une sorte de "vache à lait" surproductive inlassablement dans la course aux cachets (bien que j'admette que chacun ait ses propres motivations, je ne peux comprendre qu'on puisse un jour se méprendre entre les termes ambition et passion parce que l'on fréquente l'industrie du disque ou qu'on aspire soi-disant à atteindre un rève).

Cet épisode fut gravé au fer rouge dans ma voix qui n'eut durant plusieurs années, plus grand chose à transmettre. L'émotion et la couleur de mon timbre étaient devenus "neutres" malgré les heures de travail que j'y consacrais.

Ce que j'avais alors à transmettre était devenu neutre et que je me sentais neutre de l'intérieur !

Chanter c'est ne pas laisser place au doute.

Bref, j'ai depuis, trouvé ma véritable "voix" et réalisé le rôle qu'elle joue dans ma vie, qu'elle est et demeurera une partie intégrante de ma personne que je veuille ou non l'auculter.

J'espère vous aider au mieux dans cette voie qui est peut-être aussi la vôtre.

Je partagerais enfin cette jolie citation :

"Si tu te réveilles et que chanter est la première chose à laquelle tu penses, c'est que tu es définitivement un chanteur". (Sister Act 2)

Rapport au chant : du plaisir avant tout !

Je dois vous dire (avant de parler de pratique) que le chant, comme aucun autre instrument, reste unique car il fait corps et est alimenté par notre coeur (promis, on ne sortira pas les violons !).

Donc, chanter pour certains c'est comme être touché par la grâce (sans vouloir la jouer "American Dream" !).

C'est pourquoi j'oserais dire que dès lors que notre cerveau reptilien entre en jeu, cette magie est menacée.

La technique au service de l'artistique et pas l'inverse...

Bon nombre de pédagogues vanteront les bénéfices de l'aspect anatomique et technique du chant (savoir chanter avec son diaphragme, plaquer votre langue, sentir ses zones de raisonnances, respirer par le ventre...) bref tout ce qui est sensé vous apporter une bonne "maitrise" de votre voix.

Mon avis sur la question reste des plus mitigés.

Bien sur, pour ce qui est d'une aide précieuse visant à protéger votre organe, l'enseignement est indubitablement à prendre en compte et ceux qui gagnent "leur vie" avec ne me contrediront pas car, il est vrai qu'afin de pouvoir l'utiliser souvent et longtemps, le chanteur doit ménager sa monture...

Néanmoins, cela ne doit en rien entraver l'élan et/ou anihiler la passion et bien souvent c'est ce qui arrive. Alors le travail oui, l'acharnement, NON !

Et cela peu de professeurs de chant l'admettront (bah oui, c'est leur gagne-pain en même temps...)

Breeeeeef...

C'est un peu comme si on vous disait au moment de votre saut à l'élastique de prendre en compte tellement de paramêtres que cela vous enlève définitivement l'envie de sauter !

Le chant c'est déjà beaucoup d'émotions à gérer sans, qu'en prime, on vous demande d'épier toutes les postures de vos organes ou répéter inlassablement des gammes pour maitriser les passages !

Main de fer dans un gant de velours.

On est jamais vraiment préparé à franchir une note "difficile", le tract et la peur nous étreignent souvent même lorsqu'on est expérimenté et si vous souhaitez réellement l'appréhender sans risques, la prudence et l'accès à un enseignement devraient être envisagés.

Mais, sachez tout de même, qu'une bonne part de ce qui fait la beauté du chant réside dans ce premier élan qui nourrit votre motivation et vous pousse à vouloir l'atteindre (cette sacrée note ou à vouloir maitriser ce morceau).

Comme le challenge tient une place prépondérante dans le processus du chant, les cours devront vous permettre de vous "déployer" sans user ou maltraiter votre instrument et surtout vous permettre de vous économiser même si chanter c'est...d'abord, donner.

Le chant c'est beaucoup d'assurance dans un écrin de doutes

Ce que vous êtes ou dévoilez dans la vie est une chose, mais ce qui transpire dans votre expression vocale, c'est ce et qui vous êtes intérieurement, spirituellement, culturellement, émotionnellement.

L'auditeur accède à votre Moi profond.

Chanter c'est se dévoiler, c'est accepter de se mettre à nu, bref c'est tout bonnement, en avoir...^^

Que vous soyez angoissé, intimidé, heureux, énervé ou indisposée, votre corps imprimera cet afflut d'émotions sur votre instrument et aucun cours aussi compétent qu'il soit dans sa technicité ne pourra empêcher cela. La richesse de votre voix est aussi le fruit de ces émotions et autant s'en servir dans le meilleur des sens plutôt qu'elle ne vous handicape, non ?

Chanter : quète de reconnaissance ?

Nul ne pourra nier que chanter c'est vouloir se dévoiler du mieux que l'on est.

A des dégrés variables, la quète de reconnaissance motive sa pratique, à moins de ne la pratiquer qu'à but thérapeutique ou ludique.

Même celui qui admet chanter devant son miroir ou sous sa douche, l'espoir d'être écouté ou de susciter l'intérêt d'une oreille attentive reste une finalité (inavouée ?!) et qu'elle aboutisse ou non, n'enfreint en rien cette motivation.

Le chant se nourrit de reconnaissance.

 Le chant : sans oreille, pas de voix

Chanter faux vient d'un décalage entre l'écoute et l'idée que le cerveau se fait de la reproduction du son entendu.

Il donc pas possible d'apprendre à chanter juste (Problème oreille interne et/ou externe) si on n'a pas un tant soit peu d'oreille !